WEBZINE ROMANCE, CHARME ET SORTILEGE

mardi 14 février 2012

J'AI EMBRASSE UN ZOMBIE (ET J'AI ADORE) - Adam SELZER

 

J'ai embrassé un zombie (et j'ai adoré)
D'Adam Selzer

Editions Albin Michel
Collection Wiz

Sortie le 4 mai 2011
230 pages / 13,50



Présentation de l'éditeur...

Je suis là, devant la scène, il chante d'une voix rauque une chanson que j'adore. Il est pâle, timide, sublime dans ses vêtements noirs. Je craque complètement. Je suis amoureuse... Le seul problème, c'est qu'il sent un tout petit peu le formol. Et que c'est un zombie. 


Ma chronique...

 J’ai embrassé un zombie (et j’ai adoré) est l’histoire de Alley Rhodes, une jeune fille à la remarque acerbe, critique musicale pour le journal de son lycée. Alors que les vampires, les loups-garous et autres créatures surnaturelles ont fait leur coming out dans le monde des humains et qu’ils sont devenus très populaires au lycée, Alley trouve, quant à elle, que sortir avec un mec mort est complètement surfait. Même sortir avec un vivant n’est pas sa tasse de thé : tout ce qu’elle veut, c’est quitter sa petite ville ! (et pas s’y enterrer avec un potentiel copain !)

Pourtant tout change le soir du fameux concert des Sorry Mario. Adepte comme elle de Leonard Cohen, le chanteur la fascine et Alley tombe amoureuse. Pas facile, pour cette reine du cynisme qui se moquait ouvertement de tous les couples du lycée…

Adam Selzer nous offre une histoire qui se lit toute seule, et nous livre une belle leçon de vie : Carpe Diem, pour résumer. Ce roman nous montre que l’amour nous pousse à changer, à accepter l’autre comme il est, avec ses défauts — ces petites choses que l’on aurait critiquées, si on s’appelait Alley.

Si le livre commence de manière très légère avec une bonne dose de réparties acerbes qui font rire le lecteur, il prend vite une consistance inattendue tout au long des pages tournées. L’auteur aborde un thème délicat (la tolérance), tout en distillant ici et là des touches d’humour et de légèreté qui font passer ces quelques pages comme une lettre à la poste. Et on peut dire qu’il sait manier les mots, puisqu’il nous offre un épilogue de toute beauté, et des plus touchants.

Les personnages, hors normes, sont magnifiques. Bien construits, on s’attache rapidement à eux, on les suit, on se les approprie, on rit avec eux. Et finalement, on vit leur vie. L’héroïne, cynique à souhait, sait ce qu’elle veut. Ses réparties et son franc-parler sauront séduire les plus réfractaires. Elle évolue et change tout au long de l’histoire et c’est appréciable. Elle gagne en maturité, allant jusqu’à se remettre en question lorsque c’est nécessaire.
Le personnage masculin, son petit ami, est particulièrement torturé, et cet aspect réveillera en chacune son côté maternel. Un garçon que l’on souhaite réconforter et tenir par la main, pour son plus grand bonheur. Et entre la cynique et le doux chanteur, l’amour est vraiment une belle aventure.

En conclusion, nous avons là une histoire bien construite avec une intrigue sérieuse, agrémentée de quelques touches d’humour et d’un ou deux clichés (les zombies hurlant : « ceeer-veau ! » à leur réveil) qui saura ravir les plus difficiles !

2 commentaires:

  1. je dois avouer que je n'étais pas très chaude mais, après t'avoir lue, je vais sans doute me laisser tenter.

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    1. Ahh ça fait plaisir quand mes chroniques vont dans ce sens !! Je te le conseille vraiment ! Moi qui n'aime pas tellement les zombies, j'ai vraiment accroché pour celui-ci !

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